RAID TOUCHER LA NATURE – ST JEAN DE MARUEJOLS LE 3 SEPTEMBRE 2011

RAID MULTISPORTS

 ST JEAN DE MARUEJOLS

 

 ( COMPTE RENDU PROCHAINEMENT. LES PHOTOS SONT DISPOS DANS LA COLONNE DE DROITE )

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TRAIL DE L’AIGOUAL 2011

37 KMS DU TRAIL DE L’AIGOUAL – 3 JUILLET 2011

 

Quoi de plus sympa que de se rendre dans une station de ski au mois de juillet ?

Petite promenade ce dimanche 3 juillet en compagnie de Michel et Jacques. Je passe les récupérer aux alentours de 6h du matin. Michel a passé la nuit en intervention et n’a pas la tête des meilleurs jours pour crapahuter 37 kms dans les contreforts des Cévennes. Jacquo pour sa part a l’air frais et dispos. La route se passera sans encombres si ce n’est le mal au cœur de Michel qui sera a deux doigts de vomir a chaque virages.

Arrivée a la station de l’Espérou vers 8h et direction les inscriptions. Un ou deux cafés, une brioche. On paye et direction la voiture pour se préparer. Le père Razon hurle dans son micro comme d’habitude. Petit échauffement et je me souviens que c’est ici en 2008 que j’avais ressentis mes premières douleurs au genou. Cela m’avait obligé à annuler ma participation à la course du Canigou en aout 2008. La course d’aujourd’hui est extrèmement éprouvante pour les organismes. A mon gout et d’un avis personnel, c’est certainement un des trails les plus compliqués que j’ai couru à ce jour. Et pourtant j’en ai bouclé quelques uns et pas des moindres.

9h et on se rapproche de la ligne de départ. Je croise Philippe Leroy et son pote Sylvain. On échange quelques mots et le coup de feu retentit. Ca part tout doux et Michel va rapidement se mettre dans le bain malgré sa méforme. A vrai dire il va mener notre périple de main de maitre se permettant de nous attendre a chaque ravitaillements.

Les paysages sont splendides et variés. Nous alternerons monotrace, prairies, descente infernales dans la caillasse, coup de cul a vous filer le vertige tellement ça monte comme dans la montée vers l’observatoire… Gros coup de pompe pour ma part au alentour du Km25. Je laisserai passer l’orage et jouerai sur ma toute petite expérience en matière de course longue distance et de gestion de l’effort. Arrivé au Km30 et après une descente infernale de plus d’un kilomètre, Jacques sera pris de crampes et il nous sera difficile de repartir. Michel nous bottera le fion et c’est dans son sillage que nous clôturerons cette épreuve en 5h01’… En 2008, j’avais mis environ 4h. J’ai perdu 1h en 3ans, quelle splendide progression, Pffffffffffffffffff !!!! Merci l’Ultra, je suis devenu un vrai tracteur.

Une douche réparatrice en compagnie de Pocahontas et retour au bercail. Finalement, c’est celui qui paraissait le plus diminué en ce matin du 3 juillet 2011 qui aura tenu la dragée haute a notre petit groupe. Félicitations Michel pour ta prestation et bravo a Jacquo qui a couru aujourd’hui sa course la plus longue a laquelle il n’avait jamais participé…

Merci les gars pour la ballade….

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RAID DES MEANDRES DU GARDON – 5 JUIN 2011

 

 

Les Zoumbo ....
Les Zoumbo ….

RAID DES MEANDRES DU GARDON 2011

 

Ce dimanche 5 juin 2011, nous avons participé à la 12e édition du Raid des méandres du gardon. Un Raid multisports durant lequel nous avons enchainé les disciplines sportives avec plus ou moins de réussite.

 

Nous nous retrouvons vers 6h du matin devant la caserne des Pompiers de Beaucaire. La route direction Remoulins et plus précisément le site du Pont du Gard se fera a deux véhicules. Michel et Jacques dans le fourgon avec les vélos, quand à moi, je partirai en compagnie de Didier dont j’ai fais la connaissance la veille. Un ami de Michel fort sympathique avec qui je partagerai le canoë lors de l’épreuve nautique.

 

Nous arrivons à Remoulins vers 6h30. Nous y déposons nos vélos et direction Collias où sera donné le départ à 8h30. Nous avons choisi de participer au parcours long, d’une distance totale de 54,800 kms. Comme on dit chez nous, à se faire mal, autant savoir pourquoi. Et puis on n’est pas des tapettes… 

 

Le temps de récupérer nos dossards et de boire un café, et voila Audrey et Nathalie qui débarquent.  On se rapproche de la ligne et 8h30 le départ est donné. On entame par 6 kms de course à pied d’une difficulté moyenne. Très bien pour s’échauffer. Arrive ensuite l’épreuve de canoë longue de 6 kms qui nous mènera jusqu’au pont du Gard pour y récupérer nos vélos. Là, on va en chier sévère avec Didier. Michel et Jacques filent comme des balles à la surface du gardon alors que pour notre part, nous n’avançons pas. Il nous faudra un temps interminable pour arriver enfin sous le pont du Gard. Nous y parviendrons purement et simplement en dernière position et le moral dans les chaussettes. Michel et Jacques qui nous y attendent depuis une bonne vingtaine de minutes essaieront tant bien que mal de nous remotiver. Une chose est sure, lorsque tu te retrouves dernier d’une épreuve, tu ne peux que remonter au classement. Et c’est ce que nous allons faire durant les 17 kms de VTT qui suivront. Il nous faudra une dizaine de kilomètres avant de revenir sur les équipes qui nous précèdent et ainsi retrouver un peu le moral. Nous remontons petit à petit au classement pour notre plus grand bonheur.

 

Nous allons enchainer par 7 kms de course d’orientation où Michel nous gratifiera des ses talents de baroudeurs et ainsi nous permettra de grappiller encore quelques places au général. Nous emprunterons des sentiers de toute beauté a flanc des gorges du Gardon, il nous faudra même par moments nous flanqués à l’eau jusqu’à mi-cuisses et ensuite parcourir des sentiers où le dénivelé filerait le vertige aux meilleurs alpinistes. A ce moment de la course, il est évident que le plus en forme de nous quatre est bien Michel. Il a une patate incroyable mais nous participons à une course d’équipe et le but étant de terminer ensemble, il rongera son frein et nous attendra à chaque chekpoint.

 

Retour sur nos bécanes pour la deuxième épreuve de VTT longue, celle-ci, de 18 kms. J’arriverai à me surprendre moi-même et à prendre mon pied sur deux roues alors que ce n’est vraiment pas ma spécialité. On va encore déposer une paire d’équipe durant cette épreuve avant de terminer par 800 derniers mètres de course d’orientation et trois dernières balises que nous validerons avant de passer la ligne d’arrivée en 5h22’ et en dixième position dans notre catégories sur les vingt équipes engagés initialement. Quand on sait que nous étions bon derniers après seulement 12 kilomètres, il va de soi que nous ne bouderons pas notre plaisir.

 

Après avoir retrouvé les filles, nous prendrons un moment pour reprendre des forces autour d’une paella offerte par les organisateurs et nous referons la course chacun notre tour. Nous, avec Didier, nous garderons un souvenir impérissable de l’épreuve de canoë. Une chose est sure c’est que nous pouvons vivre vieux, nous nous en souviendrons longtemps. Quoi qu’il en soit, je suis ravi d’avoir pagaillé avec lui. J’espère juste qu’il ne regrette pas trop d’avoir partagé son embarcation avec moi. On n’a pas fini d’en parler et d’en rigoler.

 

Merci à mes coéquipiers d’avoir partagé cette aventure avec moi. Je me suis vraiment régalé même dans les passages difficiles. De toutes manières, en fin de compte, on ne garde que le meilleur à la fin de l’épreuve. Et le meilleur aura été d’en chier aujourd’hui à vos cotés.

 
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RAID AMIS EN CALES – COMPS 2011

 

RAID AMIS EN CALES

Cela fait plus d’un mois que je me suis fais embarquer dans un nouveau style de courses. Ceci a l’initiative de mon pote Michel. En effet, il souhaite que nous participions aux Méandres du gardon. Un raid multisports associant Course trail, Vtt, canoë et course d’orientation. Je dois reconnaitre qu’il n’a pas eu besoin d’insister beaucoup pour me convaincre. Nous y participerons en équipes de quatre en compagnie de son Bof Jacques et de son collègue Didier. Cette épreuve aura lieu le 5 juin 2011 dans le cadre majestueux du Pont du Gard et totalisera plus de 50 Km de course toute disciplines confondues. Il se trouve que le 15 mai, il va également se dérouler le même genre d’épreuve à quelques kilomètres de chez nous, sur la commune de Comps. Le kilométrage restant tout de même moins important, nous décidons d’y participer afin de nous familiariser avec ce type de course. Didier n’étant pas disponible le 15 mai, c’est notre pote Patrick, que je n’ai plus revu depuis les cent bornes de Belvès, qui s’y collera à ma plus grande joie. Dimanche 15 Mai, 7h45. Mes trois coéquipiers passent me récupérer devant la maison. L’ambiance est joyeuse et décontractée. A 8h nous arrivons sur les lieux en bordure de Gardon. Il nous reste 45’ avant le briefing. ¾ d’heure pendant lesquelles on ne saura dire lequel d’entre nous débitera le plus de conneries. Michel a eu la bonne idée d’acheter un lot de tee-shirts identiques et de les faire floquer de nos prénoms. Des maillots verts pomme qui nous permettront de ne pas nous perdre. Il nous a également trouvé un nom d’équipe : LES ZOUMBO… Nous prenons place sur la ligne après les quelques recommandations de l’organisateur et c’est partit. On attaque par 2 km de Run and Bike. Patrick et Michel en VTT, Jacques et moi-même en running. A mi chemin on échangera les rôles. Arrivé a la zone ou sont stockés les deux autres vélos, Chacun se retrouvera sur deux roues pour 12 Kms de VTT. L’occasion pour moi de tester mon vélo acheté 48h avant. Le tracé emprunte le massif de St Roman et ne présente pas de grosses difficultés techniques. Tant mieux pour moi d’ailleurs, étant donné que je ne vaux pas une cacahuète sur deux roues. L’arrivée du circuit VTT en bordure du gardon sera suivie de l’épreuve de canoë. Et là on va pas pleurer… Michel et Jacques ont, c’est le moins que l’on puisse dire, eu beaucoup de mal à trouver leur rythme. Ils auront la charge de pointer a l’aide des trois balises situées sur des bidons flottant a la surface du gardon. Après avoir pointé la deuxième balise, michel nous fera passer la feuille pour que nous nous chargions de pointer la troisième. D’après lui nous sommes plus à l’aise qu’eux dans la manipulation du canoë bi-place. Tu parles Charles… Plus à l’aise, peut être, mais surtout plus cons. Alors que nous empruntons la dernière ligne droite et que nous apercevons a quelques centaines de mètres l’arrivée de l’épreuve navale, nous allons passer a coté de la 3e balise sans y prêter attention. Il nous faudra une centaine de mètres pour réaliser notre erreur et 10 bonnes minutes pour faire demi-tour et choper cette merde de bidon. Patrick me gratifiera de quelques coups de pagaies sur la tronche. Grace à Dieu, j’avais gardé mon casque de VTT. Lorsque nous rejoindrons enfin la berge, nos deux compères ne se priveront pas de nous traiter de tanches. On ne méritait pas mieux… Allez. Il ne nous reste plus qu’à trouver les 18 balises dissimulés par l’organisateur tout au long du parcours de la course d’orientation. Un parcours ludique que nous bouclerons en 2h09’ et les 18 balises en poches. Un peu plus de deux heures à se fendre la gueule, à s’engueuler, limite à s’insulter. Mais tout cela avait été prévu par Michel bien avant la course. Il aura fallu par moment grimper à la corde, monter aux arbres, et même se foutre à l’eau pour récupérer l’ensemble des balises. Nous passerons enfin la ligne finale un peu avant 13h sous les encouragements de Françou venue accueillir son homme et ses trois alcooliques, euh, pardon, acolytes… Nous voila au courant de ce qui nous attends le 5 juin du coté du Pont du Gard. N’oublions pas que la distance totale sera pratiquement multipliée par deux. Il va y avoir du sport… Pour la petite histoire, nous nous classerons finalement 3e au scratch. Finalement nous aurons été moins mauvais que nous l’avions craint.

Merci les gars pour cette belle ballade et ces quelques heures de franche rigolade. Moi qui ai l’habitude de courir en solitaire, j’ai pris beaucoup de plaisir à crapahuter en votre compagnie. Si nous sommes amenés à courir ensemble dans l’avenir, faites moi le plaisir de garder le même état d’esprit. Trop de gens dans le sport prennent rapidement la grosse tête. Je compte sur vous pour rester égal à vous même.

Après cette mise en bouche, rendez vous dans trois semaines pour le plat de résistance !!!!

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BELVÈS 2011…

UNE DERNIERE HAUTE EN COULEUR

 

Samedi 16 avril 2011.

Comme je l’avais annoncé depuis déjà quelques semaines, je suis présent aujourd’hui aux100 kmde Belvès pour participer a mon dernier ultra sur route. En effet, les déboires rencontrés au cours de l’année 2010 auront eu raison de ma passion. Il est vrai que jusqu’à présent j’ai pris énormément de plaisir à couvrir de longue distance sur bitume et je ne m’en suis jamais lassé. Mais ma blessure au genou en février dernier à changé la donne. Je n’ai plus la possibilité physique de digérer avec autant de facilité qu’avant les traumatismes musculaires et articulaires dut ce genre d’épreuve.

A l’exception de Manon, la nièce de ma copine Audrey, nous avons fais le déplacement cette année dans les mêmes conditions que l’an dernier. Mais la donne est tout de même différente en ce qui concerne la distribution des rôles. Romain, mon filleul, qui m’avait accompagné à vélo en 2010, fera cette année, une partie de la course en courant à mes cotés. Audrey passera du statut de spectatrice à celui d’accompagnatrice à vélo et devrait même courir à certains moments de la course. Quand à Elodie et Nathalie, je suis a peu prés sur au moment du départ, qu’elles prendront part à la fête. L’inconnue étant de savoir à quels moments et dans quelles conditions.

Nous sommes arrivés sur place vendredi 15 vers 17h et logerons, comme les années précédentes,  à quelques mètres de la ligne de départ. Nous aurons la joie et le plaisir de retrouver nos amis Françou, patrick et leur fils Pascal. Françou viendra participer pour la troisième fois à cette épreuve. Une nouveauté de taille tout de même, elle prendra le départ cette année en solo puisque Simone avec qui elle a participé aux deux premières éditions ne sera pas de la partie cette fois. Elle sera accompagnée par Corine, une copine à elle, qui aura la lourde responsabilité de la suivre à vélo durant ces100 kilomètres. Nous prendrons le repas du soir en leur compagnie avant d’aller nous coucher.

Samedi 16, 5h30.

Le réveil sonne et je suis le premier debout. Je m’attaque direct au petit déjeuner afin d’avoir le temps de digérer avant l’heure du départ. Ceci fait direction la douche. Quand j’en sors toute la maison est debout. L’ambiance est bonne et décontractée. Malgré les objectifs que je me suis fixé je ne ressens aucune pression. Il est vrai que je vais tenter de terminer cette épreuve en 10h30 maxi et que je me suis entrainé durant ces 10 dernières semaines pour y parvenir. Mais étant donné mon abandon ici l’an dernier suite à ma blessure, passer la ligne d’arrivée cette année sera déjà une victoire. Le mot d’ordre étant de prendre un maximum de plaisir et de clôturer mes participations à ces courses ultras sur une note la plus festive qu’il soit.

A 7h30, Romain et Audrey enfourchent leurs vélos et prennent la direction de la zone des vélos à 8 kms du départ. C’est là que je les rejoindrai aux alentours de 8h45.

Vers 8h je prends place sur la ligne départ aux cotés de Françou. On échange quelques encouragements et nous voila dans le grand bain. Je pars prudemment sur une base de 10 kms/h et observerai un temps de marche d’environ 5 minutes tout les 5 kilomètres. Une fois récupéré Audrey et Romain au 8e km, la course peut véritablement commencer. Ca va tourner comme une horloge suisse jusqu’au passage a la distance Marathon que nous rallierons en 4h18’. Je suis pilepoil dans les temps. Il est plus de midi et il commence à faire chaud, très chaud même. Au km 45, Nathalie récupèrera le vélo de Romain dans la voiture et à partir de là mon filleul passera en mode running, quand à Audrey, elle restera pour l’instant sur son vélo. C’est dans cette configuration que nous franchirons la mi-course. 50 kilomètres en 5h 09’. Autant dire que nous sommes pour l’instant sur un tempo parfait. Romain m’accompagnera en courant jusqu’au 60e kilomètre avant de récupérer son vélo.

On approche du 65e kilomètre et je ne peux m’empêcher de penser que c’est ici que l’an dernier le genou avait lâché. Mais cette année il tient bon. Une boucle par le camping de Castelnau avant de passer la borne du 70e. Toujours dans les temps mais la marge d’erreur que j’avais réussi à tenir jusque là fond comme neige au soleil. Un petit coup de blues et voila que Nathalie décide comme je l’avais imaginé, de prendre part à la fête. Elle échange les rôles avec Audrey et la voila a mes cotés pour les cinq kilomètres à venir. En passant devant la borne 75, là où j’avais définitivement jeté l’éponge l’an dernier, Nathalie remonte dans la voiture et Audrey récupère son bien.

A partir de là les choses vont sérieusement se compliquer. Les cuisses sont dures comme du bois et j’ai de plus en plus de mal à aller de l’avant. Je stoppe quelques instant afin d’étirer un peu les jambes. Cela me soulage mais la douleur revient rapidement au bout de quelques centaines de mètres. Je vais prendre un sérieux coup de bambou entre le 75e et le 80e km. Audrey et Romain font de leur mieux pour me garder la tête hors de l’eau mais le moral est en berne. Il le sera d’autant plus lorsque qu’en passant le km80 je réaliserai que je ne suis plus dans les temps et que je ne tiendrai pas mes objectifs annoncés.

Et c’est là que la deuxième belle surprise de la journée arriva. Audrey décidant de courir à son tour, c’est Elodie qui prendra place sur son vélo. Nous nous retrouvons du coup deux coureurs et deux cyclistes, et cela jusqu’au 85e où Romain descendra pour la dernière fois de son vélo pour courir les 15 derniers kilomètres avec moi. Elodie fera de même entre le 90e et le 95e. Quel bonheur et quel coup de booster de courir aux cotés de ma fille. Merci mon cœur…

Il reste deux kilomètres à parcourir et je ne sens bizarrement plus la fatigue. Certainement  que le fait de réaliser que je vais changer d’air et ne plus participer à ce genre d’épreuve usantes et traumatisantes y est pour beaucoup. Et puis il est temps d’en terminer une bonne fois pour toute.

Je, pardon, Nous passerons finalement la ligne d’arrivée en 11h02’. Audrey et Romain en courant et Elodie à vélo. Nathalie est là bien sur pour nous accueillir. Nous sommes tous exténués. Je dois tirer un grand coup de chapeau à Audrey et à Romain pour avoir su alterner vélo et running durant toutes ces heures. Nul doute que cela est très difficile musculairement. Bravo à ma fille d’avoir au total passé20 kilomètresà mes cotés et à ma femme, pour qui monter sur deux roues est une punition, de m’avoir a sa façon soutenu.  

Je n’ai eu aucun regrets en ce qui concerne le chrono en passant la ligne tellement cette journée aura était riche en partage. Je ne pouvais guère rêver plus beau final pour mon dernier Ultra.

Après une bonne douche bien méritée et un repas tout aussi bienvenu, Nathalie, Elodie et Romain iront se coucher.

Pour ma part je n’imagine pas ne pas retrouver sur la route ma copine Françou, ne pas l’accompagner et ne pas l’encourager comme il se doit. Je sais que la fin de course s’annonce délicate pour elle. J’ai pris de ces nouvelles par téléphone avant de nous rendre au restaurant et je sais qu’elle devrait arriver à Belvès vers 0h30. Je décide donc de prendre le vélo de Romain et de partir à sa rencontre. Audrey décidera d’être également de la partie.

Nous rejoindrons Françou et Corine au 94e kilomètre et c’est avec grande joie que nous les accompagnerons durant cette dernière heure. Françou est au bout du rouleau mais elle est aussi extraordinaire de volonté et de persévérance. Pour une première en tant qu’accompagnatrice Corine est également parfaite dans son rôle et soutiendra sa coureuse de copine jusqu’au bout de leur aventure. Elles passeront la ligne en 16h et des poussières sous les yeux de Patrick, soulagé de voir son épouse récompensé de tant d’effort.

Et voila. Cette fois la journée est bel et bien terminée. Tout le monde va enfin pouvoir aller se coucher et recharger les batteries.

 

Je vais à présent, et certainement pour bien longtemps, quitter le bitume et les traumatismes qu’ils entrainent. Je vais retourner fouler la nature et prendre mon pied dans des décors majestueux comme ceux que j’ai connu en trails tout au long de l’année 2008. J’ai également prévu quelques courses multisports et cela sera l’occasion de me mettre enfin au VTT. Mes articulations m’en remercieront certainement. Le seul bémol sera de ne pas participer au 40e anniversaire des100 Km de Millau en septembre. A moins que… Non, je plaisante. Quoi que….

Une dernière fois, Merci encore a vous quatre, de m’avoir accompagné tout au long de cette journée et de m’avoir permit de terminer ma série d’Ultra long sur une aussi belle note. Je dois me faire une raison et savoir me contenter de ce que je vaux…. Je suis un Centbornard Multirécidiviste entre 10h45′ et 11h15′. On a tous nos limites !!!

 

 

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BELVES 2011…

…GOMMER LES REGRETS…

Il est temps de passer aux choses sèrieuses. Demain nous prendrons la direction du Périgord afin de participer à la 35e édition des 100 km de Belvès. Un an que j’attends de pouvoir rectifier le tir et tordre le cou au mauvais sort. Il est temps de mettre en application ces 10 semaines de préparation. Je remercie toutes les personnes qui ont par la pensée ou par leur présence, fait en sorte que ces dernières semaines soient plus faciles à avaler. Merci à Audrey d’avoir si souvent enfourché son vélo pour m’accompagner durant mes séances d’entrainement et ainsi palier à l’absence de Romain.

Romain, qui pour de multiples raisons, n’a put etre autant présent qu’il l’aurait souhaité. Merci a mes potes et a ma famille pour leur soutien. A ma femme et ma fille de leur patience. Car il en faut pour supporter le temps passé sur les routes.

Allez, y’a plus qu’à…. Oublier les mésaventures de 2010 et prendre un maximum de plaisir pour ce qui sera sans doute le dernier 100 km auquel je participerai. D’où l’importance de terminer sur une belle note !!!

A la grace de Dieu…

 

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UNE NOUVELLE ANNEE QUI COMMENCE !!!!

BONNE ET HEUREUSE ANNÈE 2011

          

Ça y est, cette fois c’est bien fini…

Enfin cette piteuse année de courses est terminée. Quelle saison de galère où j’aurai soufflé le chaud et le froid.

Les choses avaient plutôt bien commencées du côté de Barcelone un certain 7 mars 2010 où je décidé de m’aligner pour la première fois sur la distance Marathon. Je tiendrai mes objectifs malgré une préparation tronquée se résumant à une petite semaine d’entrainement avant de me blesser dans des conditions surréalistes.

Mais à mon retour de la capitale catalane, je me dis que finalement les choses sont peut être moins grave que les médecins me l’ont laissés entendre et que je vais pouvoir suivre mon calendrier comme prévu.

Je me rendrai donc le 24 Avril en terres Périgourdines pour participer aux 100 bornes de Belvès. Lorsque j’en prendrai le départ je serai loin de me douter que je vais y connaitre l’abandon pour la première fois depuis maintenant 5 ans que je cours. Le genou lâchera au 65e kilomètre et après 10 bornes de marche forcée je déciderai de jeter l’éponge. L’IRM qui suivra cette avarie sonnera la fin de ma saison. De multiples traumatismes, un double kyste, des croisés lésés et un hématome énorme sur le plateau tibial me forceront à stopper toute activité sportive pendant plusieurs mois.

Après avoir vu plusieurs chirurgiens je suis sur à présent qu’aucune intervention chirurgicale n’est envisageable et que le seul remède est le repos total en laissant faire la nature. Je rongerai mon frein jusqu’au mois d’aout où je déciderai de reprendre tout doux en intégrant quelques séances de salle de sport par semaine histoire de garder un peu de tonicité. Malgré une gêne dans l’articulation je retrouve peu à peu de bonnes sensations sans pour autant m’enflammer. Je décide alors d’embarquer mon filleul pour une dernière escapade en 2010 du coté de St Comes, le 12 décembre, afin de participer à la 5e édition de l’Hivernatrail. Je bénirai le ciel en passant la ligne d’arrivée de m’avoir accordé la grâce de pouvoir recourir enfin dans de bonnes conditions. Rien n’est véritablement guéri et je ressens toujours une gêne récurrente, mais je peux sérieusement envisager de reprendre une activité normale en 2011 sans pour autant faire d’excès.

Ouverture donc des hostilités le 7 Février 2011.

Dix semaines de préparations qui me mèneront jusqu’au 16 Avril 2011 et les 35e cent kilomètres de Belvès où j’irai, je l’espère, remettre les pendules à l’heure et rectifier les anomalies de l’an passé. L’occasion de faire taire ceux qui ont pu se délecter de mes déboires…

Ensuite, il ne me restera plus qu’à me rendre à la quarantième édition des 100 kms de Millau avant de terminer l’année comme il se doit du côté de St Comes pour un cinquième Hivernatrail de rang. Et là, la saison sera ma foi, bien remplie.

Une chose encore. Qu’il soit clair que je compte sur la même équipe qu’en Avril 2010 pour me rendre à Belvès en 2011. Les mêmes personnes mais réparties différemment… Ou pas !!!! A voir…

En attendant je ne saurai terminer cet article sans vous souhaiter à vous qui m’êtes cher, une très bonne et heureuse année 2011. Qu’elle vous apporte santé, bonheur et joie dans vos foyers. Un peu de fric également, ça peut servir.

 

                                                                              Laurent …

 

 

                               

 ( A QUAND LA FOULÈE DES MERES NOËL ??? )

 

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HIVERNATRAIL 2010

ST COMES LE 12 DECEMBRE 2010

Dimanche 12 décembre2010. Il est 5h30 quand le réveil sonne. Cela fait 8 mois que je ne me suis pas levé aussi tôt pour participer à une épreuve sportive. Huit mois que je me demande comment va réagir mon genou lorsqu’il devra avaler les kilomètres et les chocs. Je n’ai plus pris le départ d’une course depuis un certain 24 avril 2010 et les 100 kilomètres de Belvès. L’état dans lequel se trouve mon genou depuis la fin janvier de cette année m’avait contraint à l’abandon au Km75. Je m’étais promis de ne plus courir avant 2011 et ainsi laisser ma blessure se soigner afin de repartir du bon pied l’an prochain.

Mais voila. Comment fermer les yeux et ne pas se laisser tenter par une ballade de plus de 4h et longue de 36 kms dans l’arrière pays Nîmois? Comment ne pas succomber à l’envie de participer à la 5e édition de l’Hivernatrail, d’y croiser cette équipe de bénévoles qui me font régaler depuis 4 ans maintenant. Une équipe menée de mains de maître par Didier, leur président. Un parcours toutes les années remanié qui nous offre à chaque édition son lot de surprises dans un décor unique. Une organisation bien huilée qui n’a rien à enviée aux épreuves de renommée nationale telle que les Templiers, la Saintélyon ou autres Ultra-Trails. Et je sais de quoi je parle pour avoir participé à pas mal de ces courses où quelques hectomètres de sentiers et DFCI leur attribue le nom de Trails. Ces courses a but commercial où l’accueil des coureurs, la disponibilité et la gentillesse des organisateurs, les ravitaillements et la chaleur humaine est souvent mise à mal en quête de profit et de rentabilité.

Et puis il y a Romain, mon filleul, qui pour la première fois va prendre le départ d’un Trail. Lui qui n’a finalement prit le départ que de seulement trois courses depuis qu’il s’est mis à la course à pied et qui s’est lancé comme défi de boucler son premier Hivernatrail en ma compagnie. Je suis à peu prés sur de retrouver sur place Philippe Leroy que je n’ai plus vu depuis pas mal de temps mais également Gilles, mon pote du Vaucluse que j’ai revu pour la dernière fois ici, en 2008, et avec qui j’avais effectué cette année là, la course de bout en bout pour ma plus grande joie.

Autant de choses qui devraient me permettre de clôturer cette piteuse année de course sur une note haute en couleur.

Petite boucle par St Gilles afin de récupérer Romain et nous voila partit direction la Vaunage. Je ferai en sorte, tout au long de la route, de rassurer mon filleul du mieux possible et également le conseiller sur la façon d’appréhender une épreuve telle que l’Hivernatrail. Je ne suis pas assez bon pour me permettre de lui donner une leçon de course à pied, mais je pense avoir un minimum de vécu dans ce genre de course pour lui prodiguer quelques conseils sur la gestion de l’effort mais également sur l’alimentation. Je le sens un tantinet stressé et c’est déjà un point positif. Pour ma part une bonne course passe, quoi qu’il arrive, par une bonne dose de pression. Il n’est pas le premier a qui je le dis, mais il ne faut pas s’inquiéter. La boule au ventre qui nous pèse souvent plusieurs jours avant une course disparait comme par enchantement au bang de départ, ça c’est une certitude.

Il est 8h  lorsque nous entrons dans le village de St Comes et on ne peut pas dire qu’il y est foule. Nous allons nous garer et nous retrouvons sur place un collègue de boulot qui devrait faire course commune avec nous. Direction la salle des fêtes pour retirer nos dossards et nous plonger dans l’ambiance d’avant course. Comme a leur habitude, l’équipe de bénévoles regorge de gentillesse. Tout les participants sont accueillis chaleureusement et comble de coïncidence c’est la même bénévole que l’an dernier qui nous remettra nos dossards. Elle est toujours aussi souriante et jolie. Il y a des yeux que l’on a du mal à oublier…

Alors que nous nous réchauffons avec un bon café, voila qu’entre dans la salle, le chef d’orchestre, le maestro de l’organisation, Didier, président du Nîmes Trail attitude. Je suis ravi de le retrouver et de pouvoir le saluer comme il se doit. Cet homme est a l’image de son équipe : accueillant, chaleureux, disponible et c’est avec joie que je le présenterai à Romain.

Nous retournons à la voiture afin de nous préparer et cela nous permettra de croiser Laurent Poudevigne, bénévole et organisateur de l’Hivernatrail, avec qui j’ai travaillé pendant pas mal d’année et qui a su en 2007 me donner l’envie de venir découvrir cette splendide course. Après avoir échangé quelques mots avec lui, il est temps de passer aux choses sérieuses. Il nous faudra une grosse demi-heure pour nous préparer. Ceci fait nous partons à l’échauffement. Finalement il ne fait pas spécialement froid comme aurions pu le craindre et je dirai même que la température est relativement agréable. Nous partons à l’échauffement vers 9h30 et je n’ai toujours pas croisé ni Philippe ni Gilles mais je suis a peu prés sur de les retrouver sur le parcours tôt ou tard. A quelques minutes du départ nous nous rapprochons de la ligne. Romain à l’air sur motivé. Il va lui falloir bien gérer sa vitesse et ne pas lâcher toute son énergie sur la première boucle. La deuxième partie étant beaucoup plus cassante que la première attention de ne pas brûler toutes ces cartouches et d’en garder sous le pied. Nous nous sommes donnés quatre heures pour tordre l’affaire mais l’essentiel étant pour Romain de finir son premier Trail qui plus est d’une telle distance et surtout de prendre beaucoup de plaisir aujourd’hui. Quand à moi, une seule chose compte, l’état de mon genou à la fin de l’épreuve, et surtout sa faculté a tenir la distance après les déboires rencontrés durant ces 12 derniers mois. A la grâce de Dieu…

De toute façon le chrono ne veut pas dire grand-chose sur cette course étant donné les modifications apportées au parcours chaque année. Il est donc difficile de se baser sur le temps des éditions précédentes. Et puis je me souviens avoir dis après mon abandon à Belvès, que je donnerai tout pour être sûr de pouvoir simplement recourir un jour ne serait ce que pour le fun. Alors il est hors de question de bouder mon plaisir et merci mon Dieu d’être la aujourd’hui !!!

Dernière bise à Romain, derniers encouragements et c’est devancé, comme d’habitude ici, par une équipe de gardians que nous nous élançons direction le bonheur…

Il aura suffit de quelques centaines de mètres pour que je reconnaisse Philippe parmi le flot des coureurs. J’en profite pour le féliciter de son exploit, et je n’exagère pas, sur la traversée des Pyrénées au mois d’aout. Chapeau Monsieur…

Après seulement quelques kilomètres parcourus ensemble, j’ai l’immense joie, et je n’exagère pas là non plus, de retrouver cette fois mon pote Gilles. Putain ce que ça peut me faire plaisir de l’apercevoir enfin. Cette fois ça y est, un petit groupe de cinq s’est formé et j’espère avoir la joie de faire quelques kilomètres ensemble. C’est ça aussi l’esprit Trail.

Les bornes s’enfilent comme des perles et nous ne pouvions espérer mieux en ce qui concerne la météo. Température clémente et terrain sec. Rien à voir avec l’édition dantesque de 2008. Romain a l’air en grande forme et se permet même d’ouvrir la route par moment à notre petit groupe. Culotté le gamin !!!

Gilles ne sera pas avare d’encouragements et de compliments à son égard et connaissant mon filleul, je sais qu’il doit apprécier cela a sa juste valeur. Je trouve également Gilles en forme olympique et j’ai un peu avant la mi-course le sentiment que cette année je n’aurai pas le plaisir de passer la ligne d’arrivée a ses cotés. Il est de toutes évidences vraiment à l’aise dans ses baskets. Et puis, pour ma part, je ne suis pas à l’abri. Je suis loin de savoir si le genou tiendra, même si pour l’instant aucune gène n’est à signaler…

Tout va baigner jusqu’au Km15. Là, j’aurai la bonne idée de laisser trainer les pieds et de ce fait, me les prendre dans le tapis. Où devrai-je dire dans une racine. Triple salto arrière au programme et retombée pilepoil sur le genou malade… Je me relève tant bien que mal en serrant les dents car la douleur dans le genou me fait craindre le pire. Je repars tout doux sachant que le ravito de la mi-course n’est plus très loin.

Nous y parviendrons en 2h05’ et à quelques secondes prés, nous sommes finalement tous les cinq dans la même minute. Nous prenons le temps de grignoter un peu et de recharger les poches à eau et autres gourdes. Tout le monde à l’air relativement en bon état avant d’attaquer la seconde partie. Le seul touché physiquement me semble t’il, c’est Laurent, mon collègue de boulot. Je crains qu’il soit obligé de lever un peu le pied s’il veut voir l’arrivée. Philippe reprendra la route rapidement pour ne pas se refroidir et après seulement quelques minutes ce sera notre tour de nous y coller.

Juste deux ou trois kilomètres après le ravito nous stopperons une dizaine de minutes pour soigner comme nous le pourrons un concurrent qui se fendra le crane contre un arbre après avoir trébuché dans une racine. Ça saigne pas mal et de toute évidence il lui faudra quelques points de suture. Nous nettoierons sa plaie du mieux possible et une fois ses esprits retrouvés nous reprendrons notre route. A partir de là notre groupe se réduira a trois. Philippe roulant en solo depuis le ravito, c’est au tour de Laurent de lâcher l’affaire. Il va littéralement exploser et disparaitre de vue dans le zigzag des monotraces. L’Hivernatrail fait partie de ces épreuves où l’on ne peut pas tricher. Tu te prépares pour ou tu le paie cash à un moment ou à un autre. Et pour lui ce sera aux alentours du Km20.

Me voila donc en compagnie de Romain, toujours en jambe, et de Gilles. A ce moment là, j’ai la sensation fort sympathique que nous allons aller au bout ensemble. Je me suis débarrassé depuis le ravito de ma deuxième peau et une chose est sure, il ne fait pas froid. La seconde partie du parcours est extraordinaire. Quand ça ne monte pas ça descends.

Il faudra attendre le Km30 pour que Romain accuse le coup et prenne une bonne gifle physiquement. Il va ramasser sévère comme il fallait s’en douter étant donné son manque de vécu dans ce genre d’épreuve. Mais rien d’anormal ni d’alarmant. Tout simplement le mur que connaissent la plupart des coureurs qui ne sont pas familiers avec ce type de distance.

Nous redoublerons d’efforts, Gilles et moi-même, pour soutenir et porter à bout de bras Romain pendant les cinq derniers kilomètres. Il a vraiment du mal mais je sais que l’idée d’être accueilli à l’arrivée par ses parents, sa sœur et sa fiancée lui permet de passer outre la fatigue et d’avancer encore.

Je passerai les détails sur la beauté technique et ludique de cette fin de parcours. Ces dix derniers kilomètres sont à vivre absolument. Il est difficile en quelques mots d’expliquer le pied que l’on peut prendre sur un tel terrain et je ne conseillerai jamais assez aux amoureux de Trail de venir finir leur année de course sur une telle note. Mais avis aux amateurs. Les inscriptions ouvrent toujours très tôt et ferment très rapidement étant donné l’engouement pour cette épreuve. Et lorsqu’on y a participé une fois, on ne veut pas laisser sa place aux autres…

A environ 1500 mètres de l’arrivée nous quittons définitivement les sentiers pour retrouver le bitume qui va nous mener jusqu’au bout. Je cours à quelques pas derrière Romain et j’avoue être sincèrement fier de mon filleul. Il aura, pour son premier rendez vous avec ce genre d’épreuve, été vraiment à la hauteur. Il a su mener la danse pendant bien des kilomètres et ceci de fort belle manière.

Et là, j’aperçois alors Marine, sa frangine, ainsi que mon frère, ma belle sœur et Aurélia sa fiancée, présent comme cela était prévu pour l’accueillir comme il se doit. Je ne peux en aucun cas retranscrire ce que le petit a put ressentir a ce moment là mais je peux le comprendre aisément pour l’avoir vécu. Que c’est bon lorsqu’on aperçoit ses proches et quel bonheur de finir sur cette image. Dernier virage à droite avant d’apercevoir la ligne d’arrivée que nous franchirons tous les trois ensemble en 4h20’. J’embrasse Romain et Gilles et les remercie pour cette belle ballade et ces quelques heures passées ensemble. Cela à été un honneur de courir une nouvelle fois en compagnie de Gilles mais aussi une grande fierté d’avoir couru aux cotés de mon filleul.

Il est temps à présent d’aller nous ravitailler et nous réhydrater comme il se doit. En entrant dans la salle des fêtes nous croisons Philippe qui lui aussi en a terminé et nous devance de deux minutes sur la ligne. Félicitations.

Après avoir récupéré de nos efforts et avoir rechargé les batteries mises a mal durant ces dernières heures, nous passerons quelques instants, Gilles, Romain et moi-même en compagnie de mon frère, ma belle sœur et mes nièces, à refaire la course. Je ne lasse pas d’écouter Romain raconter sa course à ses parents et je dois avouer que je suis assez fier de l’avoir trainé ici aujourd’hui.

Comme a mon habitude, je ne quitterai pas les lieux avant d’avoir salué une dernière fois notre hôte du jour en la personne de Didier et le remercier pour cette belle journée.

Il aurait été aisé de faire, à l’exception de quelques anecdotes, un copié collé du compte rendu de course de l’Hivernatrail 2009 tellement ses organisateurs perdurent dans leur souci de bien faire et dans leur dévouement. Mais c’est avec joie et respect pour ces hommes et ces femmes extraordinaires que je prends, chaque année, énormément de plaisir à faire partager du bout de mon clavier ces moments fantastiques et chaleureux. Je l’ai déjà dis mais quel plaisir et quelle satisfaction de se sentir tous considérés de la même façon et avec les même égards. Les cadors, ceux qui se battent pour la gagne et nous, les sans grade, pour qui le seul fait d’être ici nous satisfait pleinement.

Encore une chose et pas des moindres. Combien de comité d’organisation de courses se paie le luxe de refuser des inscriptions afin de privilégier le bien être des participants. Combien ? Je n’en connais guère… Alors que certains se targuent de battre des records de participations au détriment de l’accueil, de la qualité des ravitaillements et de la disponibilité des bénévoles, Le N.T.A, lui, n’hésite pas a s’attirer les foudres de quelques retardataires. Et oui Messieurs Dames, qui n’avez pas encore gouté à l’Hivernatrail, ne perdez pas de temps et réservez dés l’ouverture des inscriptions, un dossard pour l’édition 2011.

Depuis le mois de septembre, date à laquelle j’ai repris un semblant d’activité sportive, je n’ai qu’un seul et unique objectif. Pouvoir participer à la 5e édition de l’Hivernatrail et retrouver cette garrigue Nîmoise qui fait mon bonheur depuis maintenant quatre ans. C’est chose faite et j’espère à présent pouvoir démarrer l’année 2011 sur de bonnes bases et réparer les quelques anomalies qui ont gâchées un peu la fête au cours des 12 derniers mois.

Je terminerai en reprenant les quelques mots que m’a fait parvenir une personne que j’estime beaucoup à mon retour de Belvès en avril 2010. L’abandon que j’ai connu là-bas m’a permis de faire le point sur pas mal de choses et en particulier les personnes sur lesquelles je peux compter dans les moments délicats.

… L’homme est un guerrier en conflit continuel avec la Vie. Il doit apprendre à savourer ses victoires et à rebondir de ses échecs … 

Que Dieu t’entende Pimponette et mon genou également…                                                            

                                                                                                       LAURENT

                   

( Didier, Président du Nîmes Trail Attitude, est à la tête d’une équipe fantastique…)

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…RETOUR AUX AFFAIRES…

HIVERNATRAIL 2010   

…Une bouffée d’air pur pour cloturer une année en demi teinte…
 
Et voila.
 
Il est 10h et le départ des 39e 100km de Millau vient d’être donné. J’avoue avoir eu un petit pincement au coeur à l’heure du départ et une pensée émue pour tous ceux qui ont la chance d’y participer cette année, mais ainsi va la vie. Peut etre pourrai je y retourner pour l’édition anniversaire de 2011.
 
Ce weekend sera celui des regrets puisque si mon genou ne m’avait pas trahit depuis quelques mois, j’aurai pris demain le départ du Marathon de Berlin comme cela était prévu. Mais on ne fait pas toujours ce que l’on désire. C’est la vie…
 
En attendant je savoure juste le plaisir de pouvoir à nouveau trottiner 3 fois par semaine depuis maintenant un mois. Aprés quatre mois d’abstinence, je n’ai pas peur de dire que c’est une délivrance. Mais rien n’est tout a fait acquis. Il me faut attendre le 19 octobre et le passage chez le Docteur Franceschi à Marseille pour savoir exactement s’il sera nécéssaire d’opérer.
 
Dans le cas contraire, ou si une éventuelle opération peut attendre début 2011, je serai heureux de pouvoir participer a la prochaine édition de l’Hivernatrail qui se déroulera le 12 décembre 2010. les inscriptions sont partis hier et c’est en compagnie de mon fillieul Romain que je prendrai plaisir a sillonner les sentiers de la vaunage pour la quatrième année consécutive.
 
 
 
 
 
    ( HIVERNATRAIL 2009 )
 
 
 
 
 
 
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34 EME EDITION DES 100 KMS DU PERIGORD NOIR – BELVES LE 24 AVRIL 2010

 

 

SoleilSoleilSoleil   100 KM DE BELVES   SoleilSoleilSoleil

 

VOUS REPRENDREZ BIEN UN ULTRA ? ALLEZ UN DERNIER POUR LA ROUTE ….

 

 

 

Ce weekend du 24 avril 2010 avait pourtant bien commencé. Nous nous faisions un plaisir, Romain et moi-même de parcourir ces 100 kms ensemble. Moi en courant, comme d’habitude, et lui en vélo à soutenir son parrain du mieux possible. Du coté des filles, Audrey, Nathalie, Manon et Elodie avaient également fait le déplacement. La météo, contrairement à l’année dernière, laissé présager une magnifique journée.

Dire que je n’étais pas sous pression serait des plus malhonnêtes. Depuis ce début d’année j’ai accumulé les pépins physiques et ma seule vrai satisfaction durant ces quatre derniers mois reste mon baptême sur la distance Marathon un certain 7 mars 2010 du coté de Barcelone. Avec le recul je me demande encore comment j’ai pu participer à cette épreuve sans  connaitre de revers.

Voila, il est presque 8h du matin et dans quelques minutes va être donné le départ de la 34eme Edition des 100 Km de Belvès. Romain a déjà prit la route il y a 45 minutes pour rallier la zone où nous, coureurs, rejoindrons nos accompagnateurs. Je cherche Françoise et Simone, mes marcheuses préférées afin de les encourager une dernière fois avant le départ. J’aurai également l’occasion de saluer Pascal, autre Beaucairois en terres périgourdine, qui accompagné de Philippe, viendra découvrir cette magnifique course. Ceci fait c’est à 8h pilepoil que le coup de feu sera donné. Je m’élance pour un tour de village qui me donne l’occasion de repasser devant la maison que nous avons louée pour le weekend. Les filles m’y attendent et me gratifient de leurs encouragements avant que je quitte Belvès pour y revenir ce soir aux alentours de 18h30 si tout se passe bien.

Je rejoins Romain au 7eme kilomètre et la course peut véritablement commencer. Les bornes vont s’enchainer comme des perles jusqu’au Semi-Marathon où Romain me posera la question inévitable à ce stade de la course. En général, c’est au bout d’environ 20 kilomètres que je me fais une idée sur mon état physique et sur la façon dont devrait se dérouler la journée. A la question : « Comment te sens-tu ? » je répondrai à Romain que je me suis déjà sentis beaucoup mieux. Il est vrai que nous compterons jusqu’à 17 minutes d’avance sur nos prévisions les plus optimistes, mais ce qui me tracasse le plus c’est bien la sensation d’avoir le genou prit dans un étau. A ce moment là je ne suis pas des plus inquiets car il ne me fait pas souffrir outre mesure mais je sens bien que la course sera difficile. J’essaie de ne pas laisser mon ressentie apparaitre sur mon visage afin de ne pas stresser Romain plus qu’il n’en faut.

Il fait chaud, très chaud même. Ça va rouler tant bien que mal jusqu’au passage au Marathon en 4h08’. Je sens la mi-course approcher et il me tarde d’y parvenir et d’attaquer enfin la deuxième partie. A 1 kilomètre de Sarlat Romain partira devant afin de sortir la deuxième paire de basket des sacoches du vélo. De ce fait je pourrai en changer rapidement et reprendre la route les pieds au frais. Je passe la ligne des 50 bornes en 4h59’. A peine entré dans le stade j’embrasse Nathalie qui m’y attend et rejoins sans tarder Romain.

C’est à cet instant que le moral va en prendre un coup pour la première fois de la journée. Au moment d’enfiler la chaussure droite, une violente douleur va me traverser le genou et me rappeler les déboires qui me font souffrir depuis 3 mois maintenant. Je serre les dents ne voulant pas laisser apparaitre ma douleur. Je me dis alors que cela va passer et que ce n’est qu’une alerte. 

Eh ben non. Ça va me pourrir la vie durant les quinze prochains kilomètres. Chaque foulées est une punition, chaque pas un calvaire… Je suis proche de la rupture durant presque une heure et demi. A notre passage à la Roque Gageac, les filles sont là comme toujours pour nous encourager du mieux possible. Je ferai un effort surhumain pour garder la tête haute lorsque nous les croiserons afin d’honorer leur présence mais je sais que cela ne suffira pas. Elles verront bien que ça ne va vraiment pas. Elles sont habituées à me voir traverser de mauvais moments durant ces courses ultra mais ne se doutent pas qu’à cet instant il y a plus que de la fatigue. Le mal est bien présent et je suis conscient qu’il sera dur de tenir mes engagements.

C’est au 65eme kilomètre que tout va basculer. Après avoir enjambé la Dordogne par le pont de Castelnau je vais me tordre le genou en redescendant du trottoir. Ça va lâcher sévère. Je ferai un effort monumental pour courir quelques mètres de plus avant de me résigner à marcher. Romain qui n’a pas vu ce qui venait de m’arriver me demande alors pourquoi marcher maintenant. Je le tiens au courant de l’état de mon genou tout en continuant ma route. J’ai mal à en crever mais je ne veux surtout pas m’arrêter de peur de ne pas pouvoir repartir.

Le téléphone sonne et c’est Nathalie qui vient aux nouvelles. Je l’informe de mes soucis et ne traine guère au téléphone. Je sais qu’il va me falloir prendre une décision dans les plus brefs délais et j’avoue n’avoir pas envie de parler à qui que ce soit a cet instant.

Je vais marcher les 5 kilomètres suivant en buvant le plus possible et en espérant que la douleur s’estompe. Mais je n’y crois guère.

Arrivé au 70eme  kilomètre et après avoir fait le point en ce qui concerne le chrono, je suis sur à présent de ne plus finir en 10h30 comme je l’espérais. Reste la solution de terminer en marchant et ainsi éviter l’abandon. Mais finir dans cet état me décevrai tout de même car je passerai à coté de mes objectifs. Alors quitte à être déçu, je pense prendre la bonne décision en préservant ce qu’il est encore possible de préserver dans mon genou et c’est la mort dans l’âme que je téléphonerai à Nathalie. Elle m’informe qu’elle se trouve en compagnie des filles à la borne du 75eme kilomètre. Je lui annonce alors que j’ai décidé de jeter l’éponge et que nous rentrerons avec elles lorsque nous les rejoindrons.

Ce sera chose faite environ 45 minutes plus tard.

J’ai pris aujourd’hui le départ de ma 72eme course et ne me doutais pas que j’y connaitrai la défaite pour la première fois. Mais plus grave encore, je ne sais pas si un jour je serai capable de reprendre le départ d’un ultra. Et c’est bien là ce qui me ronge le plus.

A l’heure où je rédige ces quelques lignes, plus d’un mois après mon abandon, j’ai passé un IRM il y a quelques heures. Le résultat est catastrophique. Lésion des croisés, double kystes poplités, hématome sur la tête du tibia et ménisques fendu. Tout cela sans parler des multiples traumatismes musculaires au niveau du genou.

Il y a des actes que l’on regrette pendant longtemps et mes péripéties extra sportives de ce début d’année me laisseront un gout amer. Une fois regagné notre location à Belvès, je vais me confier à Romain car je lui dois bien une explication sur la situation actuelle. Je me vider de ce poids qui me pèse depuis un certain 30 janvier  2010, date a laquelle je me suis flingué le genou dans des circonstances surréalistes. Je m’en veux et j’en veux aussi aux personnes qui m’ont laissés faire n’importe quoi ce jour là. Dire qu’en quelques heures j’ai foutu en l’air toute une année de course et peut être même plus. Il faut à présent que je fasse le point et que je comprenne ce que j’ai bien pu faire pour mériter cela. D’un avis personnel, rien qui puisse justifier une telle punition et un tel mépris…

J’en saurai un peu plus dans les jours à venir sur une éventuelle intervention chirurgicale. En attendant le mot d’ordre est repos et arrêt de toute activité sportive pour les trois mois à venir. Autant dire que je peux faire une croix sur le Marathon de Berlin. J’espère juste pouvoir un jour recommencer à courir ne serait ce que pour le plaisir.

Merci Audrey, Nathalie, Manon et Elodie de votre présence. Désolé de ne pas avoir été à la hauteur.

Merci à vous tous qui êtes venus aux nouvelles ces dernières semaines et qui m’avez apportés votre soutien. Fred, Noël, Didier, Philippe et Annie, Gilles, Annie et janlou, Jérôme, Philou et Sabine, Corine, Jean marc et Pascal….

Désolé Romain de ne pas avoir eu assez de courage pour te faire connaitre la magie de l’arrivée. Un jour peut être….

Félicitations à Françoise et Simone pour leur courage et Bravo Pascal pour ta superbe course.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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